Depuis 2012 la FFMC dénonce l’impact social des ZFE (« ZAPA » à l’époque). Après plusieurs consultations lancées notamment par l’Assemblée nationale et le Sénat, auxquelles la FFMC nationale a participé, et la remise de plusieurs rapports, Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) a confirmé ce 10 juillet le report au 1er janvier 2025 de l’interdiction des véhicules Crit’air 3 pour les métropoles de Paris, Rouen, Lyon, Marseille, Strasbourg désormais désignées comme « Territoires ZFE ».
Les vignettes Crit’air 4 y seront interdites au plus tard le 1er janvier 2024, lorsque tel n’est pas déjà le cas.
Les 6 autres agglomérations, faisant actuellement l’objet de « Zones à Faibles Emissions » (Reims, Saint-Etienne, Grenoble, Toulouse, Montpellier, Nice), mais qui respectent les seuils réglementaires de pollution, deviennent des « Territoires de vigilance » et n’ont pas d’obligation de renforcer leurs restrictions actuelles. Chacune de ces agglomérations aura donc à décider de son futur calendrier d’interdictions (levée de restrictions ou mise en place de dérogations, maintien du calendrier prévisionnel, mise en place de nouvelles restrictions…).
Infographie : France 2.
Dans la foulée, la Métropole du Grand Paris (où les vignettes Crit’air 4 et 5, ainsi que les véhicules sans vignette Crit’air sont déjà interdits en semaine de 8h à 20h à l’intérieur de l’A86) a annoncé ce 13 juillet son nouveau calendrier (illustration ci-dessous), aligné sur les décisions gouvernementales.
On notera que la Métropole peine toujours à définir ce que seront les « véhicules propres » qu’elle envisage pour 2030 (les véhicules électriques ? les Crit’air 1 et/ou Crit’air 2 ? les 2-3 roues motorisés ?…). L’antenne PPC reste en attente d’un rendez-vous avec le Président de la Métropole, M. Patrick Ollier. Mais celui-ci souhaite avant tout la « mise en oeuvre effective du Contrôle Sanction Automatisé » (radars automatiques permettant de relever les immatriculations et de les comparer avec le fichier des vignettes Crit’air).
Cependant, le gouvernement a rappelé que l’agglomération parisienne (page 7 du communiqué de presse) « n’a en revanche aucune obligation légale de calendrier concernant les poids lourds, les deux-roues, les véhicules utilitaires légers (VUL) ou de restrictions des Crit’Air 2 quel que soit le véhicule. Par ailleurs, elle est libre de déterminer les paramètres du dispositif, les dérogations, les plages horaires, ou de mettre en place un pass autorisant un certain nombre de passages pour des véhicules faisant l’objet de restrictions de circulation ». La Métropole reste donc notre interlocuteur, pour prendre en compte la faible contribution des 2-3RM à la pollution urbaine.