François Durovray, ministre des Transports, et Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, « fervents défenseurs » du maintien de la limitation de vitesse sur le périphérique à 70 km/h, ont abandonné les conducteurs en laissant Anne Hidalgo l’abaisser à 50 km/h. Automobilistes et motards ne peuvent désormais plus compter que sur eux-mêmes pour lutter contre cette décision dogmatique et inefficace imposée par la maire de Paris.
Outre diverses démarches juridiques en cours, la Ligue de Défense des Conducteurs (LDC) et la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), invitent aujourd’hui les usagers à rejoindre le recours collectif initié par la plateforme RiposteJuridique.fr. Une « class action » ultra simplifiée à l’américaine, où chaque usager participant à ce recours pourra être représenté devant la justice par des avocats aguerris, menée à prix serré : seulement 12 euros !
Car les usagers, en leur propre nom cette fois, peuvent aussi peser lourd dans la balance. « L’objectif est de former un collectif massif de requérants car, là où la justice et la politique ignorent un usager isolé, elles ne peuvent pas écarter d’un revers de manche une masse substantielle de citoyens, en toute impunité », explique Me Séverine Manna, avocate et cofondatrice de la plateforme juridique mais aussi automobiliste excédée par cette mesure. « Regrouper les justiciables, c’est aussi répartir le coût d’un tel recours entre les citoyens, continue son associé Rémy Philippot. Cela nous permet de proposer l’accès à la justice moyennant 12 euros. »
Même son de cloche du côté des motards : Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC Paris et Petite Couronne, appelle à la mobilisation et à la résistance : « La mairie de Paris a pris pour habitude de décider de façon unilatérale au détriment des habitants de banlieue, qui n’ont ni les moyens ni le privilège de pouvoir résider dans la ville la plus chère de France. 80 % des usagers du périphérique sont des banlieusards. Or, ces travailleuses et travailleurs, qui ont été applaudis lors du confinement de la COVID, sont maintenant rejetés sans aucune autre forme de procès. Et s’ils sont obligés de prendre leur véhicule parce qu’ils n’ont pas le même confort d’accès aux transports en commun que les résidents de la capitale, tant pis pour eux, puisqu’ils n’ont aucun pouvoir de vote et de sanction envers les politiciens parisiens. Cette situation, qui perdure depuis des années, n’est pas acceptable. Les motardes et les motards sont connus pour leur capacité à se mobiliser très rapidement lorsqu’il s’agit de défendre leurs droits et leur liberté. Nous appelons tous les usagers à en faire de même en nous rejoignant pour ce recours collectif. Plus nombreux et unis, nous sommes plus forts ». |
12 euros pour venir à bout du 50 km/h sur le périphérique, ça vaut la peine ! Même s’il ne faut que 300 requérants pour déclencher les hostilités (au cas peu probable où ce seuil ne serait pas atteint, tout le monde sera intégralement remboursé), nos associations, en relayant cette action collective, espèrent que le mouvement de rébellion regroupera plutôt des milliers de participants.
Le recours collectif des usagers mené par RiposteJuridique.fr, mais aussi les recours de la LDC et de la FFMC devant les tribunaux compétents, se dressent comme autant de remparts contre le périphérique limité à 50 km/h. Nous n’avons pas le choix : nous seuls pouvons gagner ce duel contre la mairie de Paris. Car « celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu ».
Alors, battons-nous !
Les non-résidents d’Île-de-France peuvent participer au recours en joignant une attestation sur le modèle ci-joint.