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Expérimentée depuis 2021, la Circulation Inter Files (CIF) qui permet aux 2 roues motorisés de circuler dans certaines conditions (2×2 voies, terre plein central, hors travaux ou neige-verglas, différentiel de 30 km/h maxi sans dépasser le 50 km/h…) entre les 2 files de véhicules les plus à gauche, est devenue caduque depuis le 10 octobre dernier, car elle n’est applicable que sur les routes où la vitesse est comprise entre 70 et 130 km/h, ce qui n’est plus le cas sur le périphérique parisien limité à 50 km/h.
Ce dimanche 20 octobre 2024, 500 motards et motardes ont manifesté de l’avenue Foch jusqu’à la Mairie de Paris, en empruntant une partie du boulevard périphérique, contre cet abaissement de la vitesse qui leur interdit de pratiquer l’interfile, une mesure de bon sens, mais aussi pour leur sécurité.
« Le périphérique est emprunté par 1,3 million véhicules chaque jour [dont] environ 200.000 deux roues motorisés. Si ces 2 roues motorisés ne pouvaient pas rouler en interfile, cela ferait des bouchons supplémentaires » souligne Jean-Marc Belotti, le coordinateur de la FFMC pour Paris et sa Petite Couronne.
Selon tous les motards interrogés par Actu Paris, la fin de l’interfiles met également leur sécurité et leur vie en danger. « C’est super dangereux, car on est désormais obligés de s’arrêter derrière les voitures », explique Yves. Même son de cloche chez Bernard, venu manifester pour la première fois depuis cinq ans avec son ami Franck. « On est pris en sandwich derrière les voitures et c’est là où ça devient dangereux, car ça réduit nos distances de sécurité et notre vision ».
Actu Paris souligne que la question de l’interfiles est centrale chez les motards. Mais, la réduction de la vitesse sur le périphérique est également fortement critiquée : « Inutile », « contrainte » ou « n’importe quoi », sont les qualificatifs choisis par les utilisateurs de 2 roues.
« C’est une décision, une de plus, unilatérale d’Anne Hidalgo qui va impacter les gens de banlieue plus que les Parisiens« , dénonce Jean-Marc Belotti pour la FFMC PPC. Il est par contre favorable à la mesure de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, qui a proposé de poser un enrobé phonique afin de limiter les nuisances routières. J-M. Belotti regrette l’absence de réponse de la mairie de Paris : « Elle [Anne Hidalgo] veut juste virer les motards et les automobilistes de la capitale » !
La FFMC PPC appelle également les motards et motardes à participer au recours collectif qu’elle vient de lancer, afin de maximiser les chances de réussite. Le coordinateur de la Fédération Française des Motards en Colère de Paris, Jean-Marc Belotti promet de se battre pour réinstaurer l’interfiles à 50 km/h.
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