Le quotidien « Le Figaro » consacre ce samedi 17 mai 2025 un large article aux nouvelles manifestations prévues ce même samedi dans toute la France et notamment à Paris devant l’Hôtel de Ville (avenue Victoria) : « Des milliers d’opposants aux zones à faibles émission manifestent leur colère un peu partout en Rance ce samedi. Ils demandent l’abrogation de cette mesure antisociale« .
Gilles Gascon, le Maire de Saint-Priest (Rhône) et conseiller de la métropole du Grand Lyon explique : « J’ai rejoint les #Gueux, car je dénonce la manière brutale, injuste et idéologique avec laquelle la ZFE est imposée par les écologistes à Lyon ». Il poursuit : « Ce n’est qu’un début. En 2028, ils veulent aller plus loin en interdisant les voitures [et motos] Crit’air 2, ce qui conduirait 7 voitures sur 10 à la casse […] ».
Bastien Joint, Maire de Caluire-et-Cuire (Rhône) et professeur de droit à l’université Lyon 3 complète : « Alors que la qualité de l’air s’améliore depuis quinze ans dans notre agglomération, en atteste le plan de protection de l’atmosphère, comment peut-on accepter l’exclusion de plus de 1 million de véhicules métropolitains et des territoires limitrophes ? ».
Le gouvernement table sur l’épuisement du mouvement anti-ZFE en reportant au 30 mai la reprise des débats, c’est-à-dire en plein week-end prolongé de l’Ascension. Mais s’est l’effet inverse qui se produit. Pour apaiser la fronde, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, compte faire adopter un « dispositif très allégé » en maintenant l’obligation des ZFE seulement pour Paris et Lyon, en laissant la liberté aux autres collectivités d’en mettre en place ou non. Mais la verbalisation automatique, au moyen de radars, entrera en vigueur là où les ZFE sont appliquées, soit dans 25 métropoles.
Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC de Paris et Petite Couronne martèle enfin : « Dans un contexte où chacun est conscient des enjeux écologiques et de santé publique, cette mesure reste antisociale, car elle fait porter de façon injuste la responsabilité de la pollution sur les plus défavorisés« .

